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2010 – Terlizzi, KO CO2

2010 – Terlizzi, KO CO2
KO-CO2 – Terlizzi
Regione Puglia / Comune di Terlizzi – Piano Urbanistico Attuativo
Programma Integrato di Rigenerazione Urbana di iniziativa del Laterificio Pugliese
TYPE Résidentiel / Planification urbaine /
Infrastructures urbaines / Espaces publics
CLIENT Laterificio Pugliese S.p.A.
YEAR 2010

Le partenariat entre le Laterificio Pugliese spa, une entreprise leader dans l’innovation des bâtiments et la recherche de composants éco-durables, la région des Pouilles, une administration particulièrement attentive aux politiques énergétiques innovantes basées sur les énergies renouvelables, et la municipalité de Terlizzi, une petite ville d’environ 27 000 habitants située au nord-ouest de la zone métropolitaine de Bari, à 10 km de la mer, à 15 minutes de l’aéroport et à 30 minutes du théâtre Petruzzelli, a donné naissance en 2007 à l’avant-projet d’un plan intégré de régénération urbaine. Ses aspects de mise en œuvre ont été définis en 2010, et il concerne un établissement industriel, le Laterificio Pugliese, abandonné en bordure du centre consolidé de Terlizzi.

Une grande zone, de 18 hectares, occupée aux 2/3 par l’usine de production et isolée de la zone urbaine par la présence d’une ligne ferroviaire régionale. Rendu à la communauté, il est devenu l’occasion d’une intervention basée sur les principes de durabilité environnementale, écologique, technologique-constructive et sociale. Le projet est animé par un fort sentiment de responsabilité à l’égard des transformations apportées à l’habitat et au paysage, et comprend une conception du développement compatible qui, en accord avec les spécificités économiques, historiques et culturelles locales, crée de nouveaux modèles de vie capables d’affronter la complexité du monde contemporain.

C’est pourquoi la réduction de la consommation foncière, des besoins de mobilité, des besoins énergétiques et de l’émission de polluants, l’utilisation des ressources locales, la réduction des besoins et l’encouragement des modes de vie durables sont les lignes directrices incontournables sur lesquelles se base la proposition dès le départ. Un choix prioritaire dans cette perspective est l’élimination de la barrière formée par la ligne de chemin de fer, surmontée par une place sous laquelle se trouve une gare avec un parking public et des arrêts de bus. En contournant la ligne de chemin de fer, la route adjacente intercepte deux pistes cyclables et piétonnes – de la continuation de la Via Paù et de la Via Piscina Nuova – qui partent du centre historique vers le sud en plusieurs tronçons jusqu’à atteindre la zone d’intervention. Le nouveau réseau de connexions crée ainsi un lien plus facile entre les parties non connectées de la ville, avec la place/station comme charnière spatiale, définie par un toit avec des arcs jumeaux abaissés rappelant le toit du Laterificio démoli.

Au nord, en contact immédiat avec le tissu historique, se trouve un marché couvert, tandis qu’au sud de la voie ferrée, qui est protégée par un mur photovoltaïque courbe, un parc urbain de plus de 3 hectares avec des corridors écologiques à plus grande échelle sert de médiateur avec l’établissement résidentiel, caractérisé par la présence d’un lac biologique et d’une tour de bureaux, un point de repère qui rappelle les anciennes tours d’horloge de la région. Une nouvelle centralité définit donc le passage entre le centre historique et le quartier prévu, un nœud spatial d’équipements et de services à haute valeur urbaine, condensant et générant en même temps des actions, des mouvements et des intégrations. Entièrement piétonnier avec des parkings souterrains desservis par des rampes situées à des endroits stratégiques, le tissu résidentiel y est rattaché avec des unités duplex de différentes hauteurs, chromatiquement différenciées et adaptables aux besoins changeants dans le temps.

Typologiquement, elle est résolue par des grappes avec des cours orientées au sud, partiellement protégées par des jardins verticaux pour une plus grande efficacité énergétique et un meilleur confort environnemental, dans lesquels sont installées des serres individuelles. Les enclaves ambivalentes « intimes » à usage multiple et mixte, qui prolongent l’espace intérieur des résidences vers l’extérieur dans une relation bidirectionnelle, définissent également des zones relationnelles dans lesquelles les habitants, et en particulier les enfants, peuvent s’exprimer, faciliter la discussion, encourager la participation et stimuler un sentiment de communauté et d’identité. Le non-bâti, diversement articulé avec les espaces verts, construisant ainsi une continuité topologique, spatiale, fonctionnelle et connective, devient un élément ajouté, une qualité architecturale sédimentée, une expérience vécue et non un espace perdu.

Et ceci, d’ailleurs, est valable pour toute la zone d’intervention. Dans une mixité fonctionnelle donnée par la présence de laboratoires, de bureaux, de résidences, d’équipements et de services (outre la gare et le marché, le jardin d’enfants/ferme éducative au sud et l’église à l’est), les bâtiments, présences matérielles de formes différentes, prennent de la valeur en se réintégrant spatialement dans le sens unitaire des vides, des jardins, des chemins, des étangs, dans toutes ces relations immatérielles qui entrent dans le projet à différentes échelles, orientant encore plus la valeur vers une conception durable de la fabrication de l’architecture dans toutes ses composantes.

La décision d’utiliser des matériaux de construction recyclés, naturels et à faibles émissions polluantes, intégrée à une logique globale d’approvisionnement et de gestion des ressources (recyclage des eaux de pluie, systèmes intégrés de production d’électricité, politique correcte de gestion des déchets, utilisation judicieuse de la végétation, etc.) est vertueuse et multi-orientée. Ceci est également démontré par l’inclusion d’une grande dune, modelée sur le terrain avec des déchets, qui, en constituant un obstacle au « risque hydraulique » de la zone au sud, transforme une criticité évidente de la zone en un moteur, devenant un signe paysager et un point de vue panoramique avec une piste cyclable-pédestre sur son sommet.

 

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